Amalgamer le luxe et le côté utilitaire de la fourrure dans des produits créatifs et écoresponsables, voilà l’idée derrière Loutres d’Hiver. Rencontre avec Édith Dubuc et Caroline Hardy, deux entrepreneures à l’imagination débordante.

D’abord collègues dans l’entreprise d’aménagement paysager de Caroline, Les Serres Cascabella, les deux femmes deviennent rapidement amies. Puis, elles entendent à travers les branches que Serge Boulanger, propriétaire d’une entreprise de fourrure souhaite vendre. L’opportunité est là, elles décident de se lancer, sans aucune connaissance dans la fourrure. Mais Monsieur Boulanger est décidé à leur apprendre le métier. Nous sommes en octobre 2022, Les Loutres d’Hiver voient le jour.

Les deux femmes sont charmées par les connaissances autour de la fourrure. Le potentiel créatif est immense. Et l’usage pratique aussi. Elles soulignent que l’homme a survécu au froid de nos pays nordiques grâce à la fourrure. Pas étonnant lorsque l’on connait son pouvoir isolant.

La créativité qui réchauffe

Édith et Caroline adorent les contrastes. D’ailleurs, un de leur produit phare est la veste réversible entièrement personnalisable avec un côté en tissu et l’autre en fourrure. À partir des fourrures recyclées, elles confectionnent également des mitaines multioptions 3 en 1 avec doublure amovible, des sacs à main, coussins, jetées, chapeaux, oursons et chauffe-mains. Tous les types de fourrures et de cuirs sont ainsi recyclés et transformés.

« On a tellement d’idées. Les possibilités avec la fourrure sont infinies. Chaque jour est différent. On a la chance de toucher à plein de matières naturelles. La fourrure, ça vient chercher quelque chose de sensoriel et d’émotif. Il y a les souvenirs d’enfance et ceux de la personne qui portait ce manteau en plus de la douceur et du réconfort lorsqu’on touche la matière », soulignent les cofondatrices de Loutres d’Hiver.

Ramener la fourrure dans le quotidien

Les projets personnalisés sont particulièrement stimulants pour les créatrices. Souvent des clients ont un vieux manteau de fourrure ou un chapeau qui est dans la famille depuis très longtemps, mais ils ne savent pas quoi en faire car il a une grande valeur sentimentale. Pour Édith et Caroline, c’est un honneur de pouvoir transformer ce manteau en coussin ou en ourson par exemple. Elles prennent le temps d’écouter l’histoire du client afin de confectionner l’objet parfait pour perpétuer le souvenir.

L’accueil dans la communauté est très positif, car la qualité et les valeurs environnementales sont au rendez-vous. On souligne l’audace des entrepreneures de se lancer en affaires avec des yeux nouveaux dans une industrie vieillissante.

Consommer intelligemment

Pour les cofondatrices de Loutres d’Hiver, pour chaque métier, il y a tout intérêt à avoir un commerçant local. C’est donc logique de s’encourager les uns les autres. En plus, ça permet de réduire les déchets à la source et les déplacements. Par exemple, grâce à leur service de réparation, les gens peuvent remplacer une pièce de fourrure déchirée ou réparer un bouton défectueux au lieu de jeter le manteau de fourrure.

Édith et Caroline partagent cet esprit de communauté avec Le Petit cordonnier qui répare le cuir et fabrique des bijoux. Elles aiment aussi les bobettes et costumes de bain écoresponsables de la Girafe bleue. Lorsque vous passez à Bonaventure, n’hésitez pas à vous stationner derrière La Ruelle Hébergement. Au sous-sol de la maison, deux maniaques de fourrures sont prêtes à vous partager leur passion. Vous pouvez aussi découvrir leurs produits sur leur site internet.

Crédit photo : Emmanuelle Bois, Lumiphoto