À Miguasha, le Verger de la Butte est une véritable institution. Les propriétaires actuels sont sur le point de passer le flambeau à la relève : Gabriel Lambert-Rivest et Noémie Lévesque.

Tout a commencé en 2021, lorsque la conseillère de Place aux jeunes a contacté Gabriel et Noémie pour leur dire qu’elle avait trouvé un projet agricole parfait pour eux à Miguasha. En 2022, ils ont rencontré les propriétaires actuels, Nicole et Mario, qui ont accepté de les loger s’ils achetaient le verger. Après deux saisons à participer aux travaux du verger, Gabriel et Noémie s’apprêtent à devenir propriétaires et à vivre leur rêve agricole.

Tomber dans les pommes

Saviez-vous que le climat frais de la Gaspésie donnait des pommes de très grande qualité? Parmi les variétés offertes par le verger, notons les classiques McIntosh et Cortland, mais aussi la Rouville, la Richelieu, la Belmac et bien d’autres. En plus de l’autocueillette de pommes, le verger accueille des groupes scolaires pour des visites et propose aussi l’observation d’oiseaux. Dans le futur, Gabriel et Noémie veulent vraiment mettre en valeur l’endroit afin que les gens puissent vivre une expérience complète d’autocueillette en Gaspésie.

D’ailleurs, le Verger de la Butte est reconnu pour son fameux jus de pomme 100 % pur. Chaque année, lors de la Virée Trad, les gens s’arrachent le petit contenant rouge. C’est un héritage auquel les gens de la Baie-des-Chaleurs tiennent. Ce nectar du terroir est disponible à l’année dans les épiceries de Nouvelle et de Carleton.

Le contact avec la nature et les gens

« Être dans le verger, entendre les oiseaux, sentir le soleil et le vent, être en contact avec la nature, c’est le bonheur », évoque Noémie. Pour Gabriel, un professionnel du milieu agricole, ce sont les défis de la production, le fait de réfléchir à des solutions et de les appliquer ensuite au verger qui le motivent, ainsi que le contact avec le public. « Parce que servir les gens en les nourrissant, ça donne l’impression d’être vraiment utile », ajoute-t-il.

Devenir un maillon de l’économie locale

« Encourager des agriculteurs, ça permet de maintenir cette expertise-là ici. En plus, la fraîcheur des fruits et légumes est à son meilleur. Venir chercher directement ses pommes ici, ça permet aux citoyens d’entretenir un lien privilégié avec le site de production et les producteurs », souligne Gabriel.

Pour les deux jeunes entrepreneurs, c’est un besoin de base de nourrir la population, et c’est gratifiant de le faire dans la Baie-des-Chaleurs, une région dynamique au fort esprit communautaire. Le fait que les gens visitent le verger et entrent en contact avec la nature est très motivant pour eux. D’ailleurs, ils souhaitent éventuellement diversifier leurs cultures en intégrant le maïs et la courge. Ils désirent aussi proposer un kiosque en libre-service.

Bien ancrés dans leur nouveau coin de pays, le couple aime consommer le sirop et le cidre de la Ferme de l’Alchimiste à Maria. Ils soulignent également la sensibilisation au libre-service qu’ont faite leurs collègues maraîchers de La Chaleureuse. Pour eux, ces entrepreneurs agricoles et tous ceux de la région sont soit des modèles, des collaborateurs ou des amis.

Crédit photo : Maude Barriault Photographie